CHAPITRE XIII

Le trésor

 

 

 

LE FAISCEAU lumineux de quatre torches éclairait la mystérieuse porte de bois. Celle-ci, bardée d’énormes clous de fer à tête ronde, avait l’air d’une solidité à toute épreuve. Avec un cri d’enthousiasme, François se rua dessus. Il ne doutait pas que, derrière elle, se trouvât le cachot indiqué sur le plan.

Hélas ! la porte était fermée. Pas moyen de l’ouvrir soit en tirant le battant, soit en le poussant ! Il y avait une serrure… mais pas la moindre clef dessus ! Les enfants, conscients de leur impuissance, contemplèrent la porte avec désespoir. Au diable l’obstacle ! Juste au moment où ils se voyaient déjà mettant la main sur les lingots, cette maudite porte leur barrait la route.

« Retournons chercher la hache ! proposa François. Peut-être pourrons-nous fendre le bois tout autour de la serrure et l’arracher.

— Excellente idée ! s’écria Claude, ravie. Retournons sur nos pas ! »

Abandonnant la grosse porte, ils revinrent en arrière. Mais le souterrain était si vaste, il possédait tellement de ramifications, que les quatre compagnons perdirent leur chemin. Presque à chaque pas ils trébuchaient sur de vieux tonneaux défoncés, sur des morceaux de bois pourris, sur des bouteilles vides et autres objets sans valeur, mais n’arrivaient toujours pas à retrouver le boyau conduisant au bas de l’escalier par où ils étaient venus.

« C’est épouvantable, constata François au bout d’un long moment, mais je n’ai aucune idée de l’endroit où peut être l’entrée. Nous avons visité les cachots les uns après les autres, nous avons enfilé passage sur passage mais tous se ressemblent : sombres, nauséabonds et pleins de mystère.

— Pourvu que nous ne soyons pas condamnés à rester ici jusqu’à la fin de nos jours ! s’écria Annie, très effrayée.

— Grosse bête ! dit Mick d’un ton rassurant en lui prenant la main. Nous n’allons pas tarder à trouver la sortie. Hé !… Qu’est-ce que c’est que ça ? »

La petite troupe fit halte. Elle se trouvait à présent devant ce qui semblait être une sorte de haute cheminée de pierres qui coupait le souterrain depuis le sol jusqu’au plafond. François braqua sa torche dessus. Cette construction cylindrique l’intriguait.

« Je devine ce que c’est ! s’écria brusquement Claude. C’est le puits, bien sûr ! Vous vous rappelez qu’il figure tant sur le plan des oubliettes que sur celui du rez-de-chaussée. Eh bien, nous nous trouvons en présence de la partie qui s’enfonce dans la terre. Je me demande s’il n’existe pas une ouverture quelque part… de manière que l’on puisse puiser l’eau aussi bien de ce souterrain que de la partie à l’air libre…»

Tous se précipitèrent pour voir. De l’autre côté du cylindre en maçonnerie, ils découvrirent en effet une petite ouverture assez large pour que chacun des enfants, à tour de rôle, pût y passer la tête et les épaules. Avec leurs torches, ils essayèrent de voir le plus loin possible. Le puits était si profond qu’il était impossible d’en deviner la fin. Comme il l’avait fait un peu plus tôt à partir de l’orifice extérieur, François lança une pierre mais il eut beau écouter, aucun son, cette fois encore, ne parvint à ses oreilles. Il regarda en haut et, à son grand soulagement, aperçut la faible lumière du jour qui se glissait entre les parois du puits et la grosse pierre qui l’obstruait en partie… cette fameuse pierre sur laquelle Dagobert avait longtemps attendu qu’on vienne le délivrer.

« Plus de doute ! dit-il. Claude avait raison. Il s’agit bien de notre puits ! Nous avons de la chance ! À présent que nous avons trouvé ce repère, nous savons que l’escalier des oubliettes n’est plus très loin. »

Cette assurance réconforta beaucoup les enfants ; Se tenant par la main, ils se mirent à chercher dans l’obscurité que trouait seulement le maigre pinceau de leurs lampes électriques.

Annie poussa soudain un cri de joie.

« Voilà l’entrée ! Ou plutôt la sortie ! J’aperçois la lumière du jour ! »

Ils coururent jusqu’au prochain tournant et, à leur grande joie, se retrouvèrent devant la volée de marches conduisant à l’air libre. François regarda autour de lui afin de savoir quelle direction prendre lorsqu’ils reviendraient. C’est qu’il n’était pas sûr du tout de pouvoir retrouver la porte de bois !

Tous quatre se dépêchèrent de remonter au grand jour. Là-haut, le soleil brillait et il était délicieux de sentir sa bonne chaleur qui contrastait si fort avec l’air glacé des oubliettes.

François consulta sa montre et poussa une exclamation de surprise.

« Il est six heures et demie ! Six heures et demie ! Pas étonnant que j’aie une telle faim. Nous n’avons même pas pris le temps de goûter.

Nous avons travaillé et erré dans ce souterrain des heures durant !

— Eh bien, allons-nous restaurer avant de reprendre nos investigations ! proposa Mick. J’ai l’impression de n’avoir rien mangé depuis au moins un an !

— Ma foi, si l’on considère que tu as englouti deux fois plus de victuailles qu’aucun d’entre nous au repas de midi…», commença François avec indignation. Puis il s’interrompit et déclara avec un bon sourire : « Au fond, j’éprouve la même sensation que toi. Venez tous ! Faisons un solide repas. Claude, cela t’ennuierait-il de mettre de l’eau sur le feu ? Nous ferions bien de boire quelque chose de chaud, un bon chocolat, par exemple ! Je me sens gelé après tout ce temps passé sous terre. »

Les enfants trouvèrent amusant de faire bouillir une casserole d’eau sur un feu de branches mortes. Et quel délice de se prélasser au soleil couchant tout en grignotant du pain et du fromage et en se régalant de cake et de biscuits ! Tout cela était fort agréable. Dagobert, lui aussi, eut droit à un bon repas. La randonnée n’avait pas été de son goût et, tant qu’il était demeuré dans le souterrain, il n’avait pas quitté les enfants, les suivant de tout près et la queue basse. Il avait été très effrayé, en particulier, par les bruits étranges renvoyés par l’écho.

À un certain moment le chien s’était risqué à aboyer et alors le pauvre Dag avait eu l’impression que les cachots se peuplaient brusquement d’une foule de chiens en train d’aboyer aussi fort que lui. Après cette effrayante expérience, il ne s’était même plus permis de pousser le moindre gémissement. Mais à présent il se sentait de nouveau très heureux, attrapant au vol les bons morceaux que lui jetaient les enfants, et léchant Claude chaque fois qu’il se trouvait auprès d’elle.

Lorsque les jeunes affamés eurent, terminé leur repas et rangé le reste de leurs provisions, ils constatèrent que leur montre marquait huit heures. Le jour déclinait rapidement et il commençait à faire frais.

« Pour ma part, dit François, je n’ai plus du tout envie de redescendre dans le souterrain aujourd’hui ! Non Et pourtant j’aimerais attaquer cette porte à coups de hache et voir ce qu’il y a derrière. Mais je suis trop fatigué ! Et puis, je n’aimerais pas risquer de me perdre au milieu de tous ces boyaux pendant qu’il fait nuit. »

Les autres se déclarèrent d’accord avec lui, surtout Annie qui n’avait cessé de redouter en secret de s’enfoncer de nouveau sous terre après le coucher du soleil. D’ailleurs, la petite fille s’endormait à moitié. La fatigue et les émotions de la journée avaient eu raison d’elle.

« Debout, Annie ! ordonna Claude en obligeant sa cousine à se lever. Il faut aller se coucher ! Nous allons nous étendre dans un coin de la petite pièce, roulées dans nos couvertures, et demain, au réveil, la pensée d’avoir à ouvrir cette mystérieuse porte nous paraîtra plus excitante que jamais ! »

Les quatre enfants, suivis de Dagobert, regagnèrent donc la petite salle abritée et se blottirent sous leurs couvertures. Dagobert se glissa auprès des deux fillettes et se coucha en travers de leurs jambes. Il était si lourd qu’Annie le repoussa.

Claude tira Dag à elle, lui permit de s’installer sur ses propres jambes et demeura étendue, à l’écouter respirer. Elle se sentait très heureuse. Elle allait passer une nuit sur son île. Ses cousins et elle avaient presque découvert les lingots, elle en était sûre. Dagobert était là, dormant à ses côtés. Allons, peut-être les choses allaient-elles s’arranger après tout…

Elle s’endormit à son tour. Avec Dagobert comme chien de garde, les enfants n’avaient rien à redouter. Ils ne firent qu’un somme jusqu’au matin. Ce fut l’incorrigible Dag qui les réveilla : il avait aperçu un lapin au-delà de l’arche brisée servant de porte à la petite salle et se précipita dehors pour lui donner la chasse. Le bond qu’il fit arracha Claude à ses rêves. Elle se mit sur son séant et se frotta les yeux.

« Debout ! cria-t-elle aux autres. Réveillez-vous tous ! Il fait grand jour et nous sommes sur l’île ! »

Ses cousins furent prompts à se lever. Au souvenir de leurs découvertes de la veille, ils se sentaient soudain pleins d’entrain. La première pensée de François fut pour la porte de bois. Il se croyait de taille à en venir à bout avec l’aide de sa hache. Et alors, que trouveraient-ils derrière ?

On commença par déjeuner gaiement. Il ne fallait pas se mettre en route le ventre vide. Puis François prit sa hache et tous se dirigèrent vers l’entrée des oubliettes. Dagobert suivit la petite troupe, remuant la queue par habitude mais au fond assez inquiet en devinant qu’on allait retourner en cet endroit bizarre où tant de chiens aboyaient à la fois sans qu’on en aperçût aucun.

Les enfants descendirent dans le souterrain. Et alors, bien entendu, il leur fut impossible de savoir quelle direction prendre pour retrouver la porte de bois. C’était fort ennuyeux.

« Nous allons encore nous perdre comme hier soir, soupira Claude avec désespoir. Ces cachots et leurs couloirs forment un vrai labyrinthe ! Nous n’arriverons jamais à en situer l’entrée. »

François eut alors une idée de génie. Il se rappela avoir dans sa poche un morceau de craie blanche, l’en tira et, après être revenu sur ses pas jusqu’à l’escalier, fit une marque sur le mur à cet endroit. Puis il continua à tracer des flèches sur les murs au fur et à mesure que lui et ses compagnons s’éloignaient le long de l’obscur boyau. Ils parvinrent au puits sans encombre et François s’en réjouit à haute voix.

« À présent, dit-il, chaque fois que nous arriverons à ce puits, nous serons du moins capables de revenir aisément vers la sortie : il n’y aura qu’à suivre mes marques de craie. Passons au problème suivant… Quel chemin allons-nous prendre ? Nous allons essayer un premier couloir et je marquerai les murs tout le long : s’il ne s’agit pas de celui conduisant à la porte, nous n’aurons qu’à revenir sur nos pas en effaçant les flèches. En prenant de nouveau le puits comme point de départ, nous en essaierons alors un autre, jusqu’à ce que nous tombions sur le bon ! »

C’était vraiment là une excellente idée. Le premier couloir ne mena les enfants nulle part et ils durent rebrousser chemin en effaçant les flèches. Arrivés au puits, ils repartirent dans une autre direction. Et, cette fois, ils trouvèrent la porte de bois !

Elle se dressait devant eux, leur opposant sa masse solide, que renforçaient encore ses gros clous rouillés. Ils la contemplèrent avec un sentiment de triomphe. François leva sa hache.

Crac ! Il frappa de toutes ses forces, juste contre la serrure. Mais le bois, en dépit de sa vétusté, était encore résistant, et le tranchant de l’outil ne fit que l’entamer. François leva la hache une seconde fois. Hélas ! le fer retomba sur l’un des clous et glissa de côté. Un gros éclat de bois s’envola… et le pauvre Mick le reçut en plein sur la joue.

Le jeune garçon poussa un cri de douleur. François, épouvanté, abandonna sa hache et examina le blessé. La joue de Mick saignait abondamment.

« Quelque chose a sauté de cette maudite porte et m’a frappé, expliqua Mick. Une grosse écharde, je crois…

— Quel ennui ! murmura François en tournant la lumière de sa torche de manière à bien éclairer son frère. Crois-tu avoir assez de courage pour me laisser retirer l’écharde ? Car c’en est une, une grosse, qui s’est fichée en plein dans ta pauvre joue. »

Mick préféra retirer l’écharde lui-même. Il fit une grimace de douleur et, sitôt après, devint tout pâle.

« Tu ferais bien de remonter au grand air un instant, conseilla François. De toute manière il faut nettoyer cette petite blessure et empêcher le sang de couler davantage. Annie possède un mouchoir de rechange. Il faudra le tremper dans l’eau et tamponner ta joue.

— Je vais remonter avec Mick, décida Annie. Tu peux rester ici avec Claude, François. Il n’est pas nécessaire que nous partions tous. »

Mais François jugeait préférable d’accompagner Mick jusqu’à l’air libre. Ensuite, il le laisserait avec Annie et retournerait auprès de Claude pour en finir avec cette maudite porte. Il tendit la hache à sa cousine.

« Je vais avec eux, expliqua-t-il. Pendant ce temps-là, tu peux toujours essayer d’entamer ce battant. Mieux vaut ne pas perdre de temps. Il en faudra pas mal avant d’avoir raison de cette porte. Je serai de retour d’ici quelques minutes. Le trajet sera rapide à présent que nous avons eu soin de jalonner notre route.

— Entendu, acquiesça Claude-en prenant la hache. Pauvre vieux Mick !… Il est blanc comme un linge ! »

Laissant derrière lui Dagobert et Claude qui, déjà, attaquait avec ardeur la grosse porte, François : ramena Mick et Annie à l’air libre. La petite fille trempa un coin de son mouchoir propre dans l’eau de la casserole et essuya avec des gestes doux la blessure de son frère. La joue de Mick saignait encore beaucoup mais, malgré tout, l’entaille n’était pas très profonde. Le jeune garçon ne tarda pas à reprendre des couleurs et parla même de redescendre avec François dans le souterrain.

« Non, dit François. Il est plus prudent que tu restes un moment allongé sur l’herbe. Mets-toi à plat sur le dos. C’est une position recommandée quand on saigne du nez,… sans doute est-elle bonne aussi quand on saigne de la joue. Essaie toujours. Que diriez-vous, Annie et toi, d’aller vous installer là-bas, sur ces rochers d’où l’on peut apercevoir l’épave ? Vous pourriez vous y reposer une petite demi-heure. Allons, venez ! Je vais vous y conduire, et puis je vous quitterai. Mieux vaudra ne pas te lever tant que ta joue continuera à saigner, mon vieux Mick ! »

François conduisit donc son frère et sa sœur hors de la cour du château, jusqu’aux rochers de l’île qui faisaient face au grand large. La coque sombre de la vieille épave était toujours prisonnière des brisants. Mick s’étendit sur le dos et se mit à contempler le ciel, souhaitant tout bas que sa joue s’arrêtât bien vite de saigner. Il ne voulait pas que les autres découvrent le trésor sans lui.

Annie lui prit la main. Le petit accident dont son frère avait été victime l’avait bouleversée. Elle aussi espérait ardemment assister à la découverte des lingots mais elle entendait demeurer auprès du blessé jusqu’à ce qu’il aille mieux. François leur tint compagnie une minute ou deux, puis retourna au petit escalier de pierre et disparut…

Une fois sous terre, le jeune garçon suivit ses marques de craie et arriva assez vite à l’endroit où Claude s’acharnait toujours contre la porte.

Elle avait démoli le battant tout autour de la serrure mais la porte refusait encore de s’ouvrir.

François lui prit la hache des mains et frappa de toutes ses forces.

À la seconde tentative, la serrure parut enfin vouloir céder. Elle prit du jeu et glissa un peu de côté. François posa sa hache à terre.

« Elle ne tient pratiquement plus, dit-il d’une voix haletante. Nous allons en finir d’un coup. Ôte-toi de là, Dagobert, mon vieux. Et toi, Claude, pousse en même temps que moi ! »

Les deux cousins poussèrent ensemble et la serrure finit de céder dans un horrible craquement. L’énorme porte s’ouvrit en grinçant et les deux cousins se précipitèrent à l’intérieur en brandissant leurs torches devant eux.

La pièce dans laquelle ils se trouvaient n’était guère plus qu’une cave, creusée comme les autres dans le roc. Cependant elle différait des précédentes car, tout au fond, s’entassaient en désordre de curieux objets, ayant approximativement la forme de briques. Mais c’étaient des briques très spéciales, faites d’un métal terni et jaunâtre. François en ramassa une.

« Claude ! cria-t-il. Les lingots ! Ces briques sont en or véritable ! Oh ! je sais qu’elles n’en ont pas l’air… mais c’est bien de l’or tout de même. Claude, oh ! Claude, il y a une véritable fortune ici, dans cette cave… et elle est à toi ! Nous avons fini par découvrir le trésor ! »

 

Club des Cinq 01 Le Club des Cinq et le trésor de l'île
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